Que diriez-vous si je vous annonçais que vous participez à un marathon demain matin? Vous me répondriez évidemment que vous avez besoin de temps pour vous entraîner et vous auriez entièrement raison. Et pourtant, qu’arrive-t-il en cas de tempête? Vous sortez et vous déblayez votre entrée à toute vitesse. C’est d’ailleurs pour cela que près du tiers des hospitalisations et des morts causées par infarctus surviennent le jour suivant une chute de neige. [1]
Prendre la neige une bouchée à la fois
Du point de vue cardiaque, pelleter est souvent un exercice plus intense que courir le marathon. Alors comment s’y prendre? Méthodiquement et une bouchée à la fois. Un peu comme l’entraînement par intervalles, on recommande de commencer tranquillement en pelletant pendant 30 secondes puis en vous arrêtant 30 secondes pour récupérer. Augmentez ensuite le rythme graduellement en fonction de votre degré d’échauffement et surtout de votre forme physique.
Et surtout, déblayez comme si vous étiez en train de soulever une charge : le dos droit, en minimisant les efforts de la colonne et des bras ainsi que la torsion de la colonne. Concrètement, qu’est-ce que ça signifie? La technique idéale consiste à pousser la neige devant soi et à garder le dos droit. Et en fin de course, on doit chercher à la pousser un peu plutôt que de la lancer à bout de bras. Après tout, si vous la déposez à un endroit où l’équipement lourd passe, c’est lui qui se chargera de l’enlever.
S’habiller comme un oignon
La première règle à privilégier pour en pas geler est de s’habiller comme un oignon en superposant plusieurs vêtements. 1 On recommande de s'habiller avec une couche de base en un mélange de fibres naturelles et synthétiques qui éloignent l’humidité du corps, 2 une couche intermédiaire formée d’un vêtement isolant comme le polar et 3 d’une couche extérieure qui coupe le vent et la pluie verglaçante. Et n’oubliez pas d’isoler vos jambes aussi!
Chaussez-vous de bottes chaudes avec semelles à motifs larges conçues pour l’hiver et cachez toute la peau exposée avec un bon chapeau, un foulard ou un passe-montagne et des gants chauds et confortables. Ainsi bien habillé, vous ne serez pas tentés de pelleter trop rapidement pour vous réchauffer! Enfin, si vous devez circuler ou déblayer des entrées près de zones où circulent des véhicules, portez un dossard pour être visibles.
Se munir d’une bonne pelle
La pelle idéale est ni trop grosse, ni trop petite. On recommande une pelle en plastique rigide ou en aluminium avec un manche assez long pour aller au milieu de votre poitrine et une poignée en D. La largeur idéale, ça dépend évidemment du type de neige, mais en général on recommande une pelle de 30-35 cm de largeur, ou une gratte de 40 cm de largeur. Plus la pelle ou la gratte est large, plus les charges sont lourdes et plus on aura mal au dos.
[1] Site de Radio-Canada, Tempêtes de neige, la pelle, votre meilleur ennemi?, 2017-02-13.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1016521/chutes-neige-importantes-hospitalisation-infarctus-myocarde
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