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On soulève… Ou pas?

On soulève… Ou pas?

Connaissez-vous beaucoup de métiers qui exigent de travailler sous une charge soulevée? C’est le genre de situation qui correspond au quotidien de nombreux travailleurs du secteur automobile. Afin de limiter les risques d’accident lors du soulèvement d’un véhicule, plusieurs éléments doivent être pris en considération :

  • État du véhicule (ex : dommage, rouille);
  • Compatibilité géométrique entre le pont élévateur et le véhicule;
  • Poids du véhicule, incluant le chargement et les accessoires.

Examinons de près la relation entre le poids du véhicule et la capacité du pont élévateur ainsi que la prise en charge des situations à risque.

SAVOIR AVANT DE LEVER

La façon la plus simple pour connaître le poids d’un véhicule est de consulter la masse nette indiquée sur le certificat d’immatriculation. Vous pouvez aussi vérifier les deux étiquettes de conformité qui sont visibles sur le cadre de la porte côté conducteur. Pour obtenir le poids approximatif du véhicule, il faut prendre le poids nominal brut du véhicule (PNBV) et soustraire la capacité de charge.


PNBV – capacité de charge = Poids approx. du véhicule
4114 kg (9070 lb) – 1524 kg (3360 lb) = 2590 kg (5710 lb)


Ensuite, il faut comparer le poids du véhicule avec la capacité de levage du pont élévateur lui-même, pour déterminer si celui-ci détient la capacité nécessaire à un soulèvement sécuritaire du véhicule.

ATTENTION !

Il ne faut pas uniquement se fier à la comparaison entre le poids du véhicule et la capacité du pont élévateur pour prendre la décision d’amorcer un levage.

Il peut être justifié de refuser un levage, même si le poids du véhicule est inférieur à la capacité du pont élévateur. Par exemple, il faut considérer que tout chargement (ex : sellette d’attelage, chargement à l’intérieur du véhicule, modifications diverses au véhicule) peut entraîner un déplacement du centre de gravité et donc une surcharge sur certains bras du pont élévateur, spécifiquement pour les bras arrières dans le cas des camionnettes/fourgonnettes.

SITUATIONS À RISQUE : À CHACUN SON RÔLE !

Lors d’une situation où il y a un risque de dépassement de la capacité de levage ou de surcharge des bras du pont élévateur, on ne doit tout simplement pas lever le véhicule. Est-ce que toutes les situations problématiques doivent reposer uniquement sur les épaules du technicien? Bien sûr que non ! D’autres intervenants de l’entreprise ont également un rôle important à jouer.

1- PERSONNE QUI ACCUEILLE LE CLIENT (ou conseiller technique)

Dans certains cas, il est possible de déceler une situation dangereuse avant même l’arrivée d’un véhicule dans l’atelier. Par exemple, un véhicule de dimension et/ ou de poids excessif pourra parfois être orienté vers un pont élévateur de plus grande capacité, comme un pont élévateur à quatre poteaux (rampe). Il peut être nécessaire de demander au client de décharger son véhicule ou d’enlever un accessoire. Si le client refuse de coopérer, il n’y a parfois rien d’autre à faire que de refuser de faire les travaux.

2- RESPONSABLE DE L'ATELIER (ou directeur de service)

Si une solution sécuritaire existe, la situation se règlera à ce stade et le responsable de l’atelier pourra coordonner le tout pour que la solution identifiée soit utilisée. Si ce n’est pas le cas, le client sera informé que les travaux ne pourront tout simplement pas être faits. Le responsable de l’atelier doit faire passer le message dans l’entreprise qu’il n’y a pas de chance à prendre!

3- L’ORGANISATION

L’organisation contribue aussi à la prévention des accidents liés au levage des véhicules. Une entreprise ayant une bonne culture en matière de santé et de sécurité priorisera toujours la sécurité des travailleurs avant la satisfaction à tout prix d’un client. De plus, un milieu de travail où règnent le respect et la confiance favorisera la collaboration des différents intervenants pour bien gérer les situations à risque.

3- TRAVAILLEUR

Il se peut toutefois qu’un véhicule problématique passe entre les mailles du filet et se retrouve entre les mains du technicien. Que faire alors?

Le technicien doit prendre le temps nécessaire pour bien évaluer chaque situation en utilisant les données à sa disposition (tel qu’expliqué précédemment dans cet article). Dans l’éventualité où un travailleur croit qu’il est dangereux de soulever un véhicule sur son pont élévateur, il ne doit pas essayer de le soulever. Il doit en aviser immédiatement son supérieur en lui expliquant pourquoi il juge la tâche dangereuse. L’employeur et le travailleur tenteront de trouver une solution. Parfois, il y a une solution sécuritaire, mais pas toujours!

Il faut se rappeler que c’est le droit du travailleur de refuser d’effectuer une tâche qu’il juge dangereuse. Il est possible de trouver toutes les informations concernant le droit de refus directement sur le site de la CNESST.


 

 

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