S’occuper de la santé et de la sécurité n’est pas chose facile. Convaincre ses employés d’utiliser les moyens de prévention ne l’est pas non plus. Pourtant, madame Daisy Lévesque, responsable des ressources humaines, de la comptabilité et du développement durable chez le Carrossier CarrXpert Jacques Lévesque à Rimouski, y arrive pleinement. Comment? En mettant la santé et la sécurité en avant tous les jours, mais plus particulièrement en organisant un mois de la prévention en avril, et ce, depuis deux ans.
« Nous voulons que nos employés prennent conscience des risques, qu’ils se protègent. Par le mois de la prévention, nous faisons de la sensibilisation » affirme madame Lévesque.
Avec les membres du comité de santé et de sécurité de l’entreprise, des activités sont organisées chaque jour d’avril. Et les employés participent en grand nombre et avec plaisir.
« Tout le monde a la chance de s’exprimer, d’amener ses idées et ses préoccupations parfois. Les activités deviennent un moyen d’échanger ouvertement entre la partie employeur et celle des employés », ajoute Daisy Lévesque.
Cette année, tous les matins, il y avait la Minute d’information (1). Plusieurs sujets ont été abordés, que ce soit les produits dangereux utilisés, la tenue des lieux ou encore l’utilisation sécuritaire d’un outil. Puis, le personnel de l’atelier a été invité à prendre part à un exercice sur les mesures d’urgence. En équipe de trois, les employés devaient trouver les extincteurs, les déclencheurs manuels d'alarme incendie et les sorties d’urgence, en plus de répondre à des questions en quelques minutes (2). L’objectif était de s’assurer que tout le monde se rappelait bien le plan des mesures d’urgence.
« Plusieurs ont pris conscience lors de l’activité qu’ils devaient revalider les informations parce qu’ils avaient oublié au fil du temps », mentionne madame Lévesque. « Ils ont pris conscience de l’importance de savoir où sont les extincteurs et de savoir quoi faire. »
Par la suite, lors d’une collation, l’ensemble du personnel a suivi l’autoformation Les indispensables en SST d’Auto Prévention (3). Toutes les capsules ont été visitées dans la formation et certaines plus complexes ont eu droit à une Minute d’information dans le mois.
[...] les règlements SST ne sont pas là pour les punir, mais bien pour les protéger. En plus, nous ne voulons pas qu’ils le fassent pour nous, mais bel et bien pour eux, pour leur qualité de vie [...]
Enfin, plusieurs activités concernaient la surdité professionnelle, une grande préoccupation du comité de santé et de sécurité.
« Depuis février, le port d’une protection auditive est obligatoire. Le comité a voulu faciliter l’acceptation de cette mesure en explorant le sujet pendant notre mois de la prévention », précise Daisy Lévesque.
Le personnel devait suivre la formation en ligne Le bruit et la surdité professionnelle sur le site Web d’Auto Prévention. Une autre activité mettait en lumière les causes et les conséquences de la surdité professionnelle. « Il faut qu’ils prennent conscience du niveau trop élevé de décibels et que, ne pas entendre au travail ces bruits forts leur permettra de bien entendre à la maison », explique Daisy Lévesque.
Au final, il est vrai que la mise en place du comité de santé et de sécurité (4) était une demande de la mutuelle de prévention. Par contre, la façon dont il s’est développé revient à ses membres, trois membres de la partie employeur et cinq employés. Quatre rencontres sont organisées par année pour les améliorations en santé et en sécurité. Il y a aussi des rencontres supplémentaires lors d’accidents afin de réagir et de changer les méthodes pour que le travail se fasse en sécurité. Surtout, la direction a mis la santé et la sécurité en priorité, elle se soucie du bien-être de ses employés. C’est la recette gagnante.
« Notre personnel apprécie ce changement. Le mois de la prévention leur a permis de mieux comprendre les motivations de l’entreprise et que les règlements SST ne sont pas là pour les punir, mais bien pour les protéger. En plus, nous ne voulons pas qu’ils le fassent pour nous, mais bel et bien pour eux, pour leur qualité de vie », termine madame Lévesque.
Abonnez-vous à la revue |