Le dialogue de sécurité est une activité de prévention favorisant un échange avec les employés de l’organisation. Il permet de discuter des risques de lésions professionnelles et de trouver des solutions pour les éliminer ou les contrôler.
1. On se prépare
Pour que ces réunions soient productives, il est important que l’animateur – typiquement le directeur du service, le propriétaire, ou pourquoi pas un membre du comité de santé et sécurité – soit bien préparé. Pour faciliter le travail, nous recommandons de choisir un ou deux sujets par rencontre en utilisant diverses sources d’information telles que, des rapports d’enquête, des suggestions d’employés, des articles de la revue Auto Prévention, ou un sujet d’actualité tel que la situation de pandémie de la Covid-19. À cet égard, notre site Web est une excellente source d’information. Consultez la section AUTRES THÈMES SST. L’animateur peut même préparer des questions afin de favoriser la discussion en encourageant les travailleurs à s’exprimer.
2. On choisit le bon moment
Choisir un moment où la participation active de tous sera possible. La rencontre sera plus productive et bien reçue par les participants. Il faut éviter de déranger les routines opérationnelles et plutôt choisir une période plus tranquille dans la semaine. Des rencontres fréquentes et de courte durée (10-20 minutes) sont préférables à de longues rencontres plus étalées dans le temps. Selon la situation, la discussion peut avoir lieu dans l’atelier même, dans le département concerné, ou dans la cafétéria.
3. On tient la rencontre
L’animateur débute la rencontre en énumérant les points à discuter. Il est bon d’expliquer le pourquoi de chacun des éléments en fonction de la réalité de l’entreprise. Un accident récent ou le relâchement généralisé d’une bonne pratique sont d’excellents exemples de sujets de discussion, car il est facile de mettre les participants en contexte. Le but de la rencontre est notamment de sensibiliser les employés aux comportements à risque et de renforcer les bonnes pratiques. Il faut donc souligner qu’on ne cherche pas à blâmer mais plutôt à éviter qu’un événement accidentel se produise.
Demeurez à l’écoute des commentaires et des idées des participants même s’ils ne seront pas nécessairement tous retenus. Une formule reconnaissant leur participation peut aussi avoir un effet rassembleur comme par exemple : « je comprends bien votre inquiétude ou votre demande, je vais évaluer sérieusement la situation et vous revenir là-dessus. Si entre temps vous pensez à des solutions, n’hésitez pas à les partager avec nous.» Avant de terminer la rencontre, demandez une rétroaction aux employés et invitez-les à vous faire part de leurs préoccupations.
« Au début de la pandémie, les techniciens et les aviseurs avaient de la difficulté à garder la distanciation sociale, j’ai fait des dialogues de sécurité à tous les jours pendant une semaine. Par la suite j’en tenais un par semaine. C’est important que les employés suivent les directives et de garder un compte rendu écrit afin de s’assurer du respect des procédures dans l’atelier. » Marie-Claude Voyer, Directrice du service des pièces, Mont-Bleu Ford à Gatineau
4. On rédige un compte rendu
Il n’est pas obligatoire de rédiger le document à l’ordinateur. Un compte rendu écrit à la main accompagné d’un article de référence feront très bien l’affaire. Pensez à indiquer la date, l’heure et la durée, la liste des personnes présentes et les points discutés. En cours de rencontre, ajouter les demandes des travailleurs s’il y a lieu. Le compte rendu pourra également être consulté pour faire un suivi des mesures correctives ou des demandes de travailleurs dans le cadre du prochain comité de santé et de sécurité.
Vous pourriez avoir besoin de vous y référer dans le futur pour certaines situations comme le respect des procédures d’hygiène concernant la distanciation sociale, le lavage de mains ou la désinfection des véhicules.
5. On assure le suivi
Afin de conserver l’engagement des travailleurs, il est primordial d’assurer le suivi de toutes les demandes, peu importe la nature de la réponse. Ce rôle est souvent confié à l’animateur. Le prochain dialogue de sécurité devrait débuter par la revue des actions entreprises depuis la dernière rencontre et les problèmes qui restent à corriger ou qui sont en voie d’être réglés. C’est la responsabilité de l’entreprise d’ajuster la fréquence des dialogues de sécurité selon les besoins et la réalité du milieu de travail. Entre autres lorsqu’il y a des accidents qui arrivent et qu’on souhaite éviter la répétition, faire part des résultats de l’enquête aux employés est une façon intéressante de les impliquer dans la gestion de la santé et de la sécurité au quotidien.
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