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Chez Canvec, on croit au paritarisme

Chez Canvec, on croit au paritarisme
(CANVEC)

L’implantation d’un comité de santé et sécurité (CSS) est une étape cruciale pour assurer un environnement de travail sain et sécuritaire. Il s’agit d’une démarche proactive qui vise à réduire les accidents et promouvoir une culture de sécurité dans l’entreprise.

Pour comprendre concrètement comment une entreprise part de zéro et réussit à mettre en place un CSS efficace, je suis allée à la rencontre de Wafa Soltani, conseillère en ressources humaines (RH) de l’entreprise Canvec, qui se spécialise dans la location de camions et de remorques, dans le service routier 24/24, 7/7 ainsi que dans la vente de pièces et de hayon élévateur (liftgate).

Pourquoi avoir décidé de mettre en place un CSS ?

WS La santé et sécurité au travail (SST) font partie intégrante des bonnes pratiques RH. Comme Canvec doit s’assurer d’avoir un milieu de travail sécuritaire, et offrir les meilleures conditions de travail à ses employés, nous avons mis en place un CSS afin de « focusser » sur l’amélioration de la prévention des accidents et sur l’implication des employés concernant les sujets SST. Nous avions aussi en tête de faire progresser les conditions de travail, en choisissant les meilleurs équipements de protection individuelle et en les faisant tester à nos techniciens, avant de prendre la décision de passer la commande pour toute l’équipe. 


Quelles ont été vos étapes clés pour la mise en place d’un comité de santé et sécurité dans votre organisation ?

WS Nous avons débuté par la nomination d’un représentant SST : comme nous sommes une compagnie non syndiquée, nous avons organisé des élections démocratiques auxquelles tous les employés ont participé pour choisir leur représentant. Ensuite, nous avons opté pour un comité paritaire formé de deux représentants de l’employeur (nommés par la direction) et de deux représentants des travailleurs (choisis par les employés). Puis, pour structurer notre CSS, nous avons convenu, de façon paritaire :

  • des rôles et responsabilités de chaque membre du comité ;
  • du mandat du comité (ex. identification des risques, projets prioritaires, promotion de la prévention) ; 
  • de la planification des rencontres trimestrielles (priorité donnée aux suivis, à l’avancement des projets et aux objectifs pour les prochaines rencontres).
(CANVEC)

Comment réussissez-vous à avoir l’accord et la participation active des membres du comité ?

WS La manière dont notre comité est formé nous aide beaucoup dans les prises de décisions, et cela n’a jamais été problématique. Notre équipe est proche, complémentaire et chacun d’entre nous est expert dans son domaine. Grâce à une communication efficace, nous parvenons toujours à nous mettre d’accord.
Comme le comptable fait partie du comité, ça nous facilite la validation du budget pour les projets. Il est impliqué dans la prise de décisions et dispose de tous les détails du projet, il sait à quel point c’est urgent. 

Quant au mécanicien, qui connait parfaitement son environnement de travail, il nous aide à définir les dangers, à identifier les écarts entre la procédure écrite et la réalité, et à proposer des ajustements plus efficaces.

Pour ma part, en tant que conseillère RH, je dois m’assurer de la conformité légale en matière de SST, notamment celles établies par la CNESST. Je partage avec les membres du CSS les détails et les statistiques sur les accidents de travail. Je recherche des formations et des organismes pour une meilleure gestion SST.

Pouvez-vous nous donner un exemple de mesures que vous avez prises pour identifier et analyser les risques à la santé dans une organisation ?

WS Nous sommes conscients qu’il nous reste encore beaucoup à faire, mais nous sommes fiers d’avoir déjà mis en place : 

  • des inspections mensuelles des lieux de travail (pour le bureau, le garage et les unités mobiles, avec des grilles d’inspection personnalisées) ; 
  • des enquêtes et analyses des accidents et des quasi-accidents ;
  • une identification des risques qui inclut également la priorisation des actions correctives.

L’exemple de l’entreprise Canvec permet de constater que l’implantation d’un comité de santé et sécurité demande une planification minutieuse, une communication efficace et un engagement continu de tous les acteurs de l’organisation. Ils sont la preuve qu’un comité bien structuré peut non seulement améliorer la sécurité des employés, mais aussi renforcer la culture de la prévention dans l’entreprise.

 

Dominique Cloutier

Conseillère en prévention  

 

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